Rénover les bâtiments scolaires, un enjeu forts pour les collectivités 

La patrimoine scolaire en France est tristement connu pour son taux de vétusté élevé. Les collectivités, en charge des écoles, collèges et lycées, sont en ligne de mire face aux enjeux importants de rénovation du bâti scolaire : enjeux de sécurité, de confort d’apprentissage pour les élèves mais aussi, enjeux environnementaux. 

 

bâtiment scolaire

Cas d’école de la ville de Marseille

La visite d’Emmanuel Macron à Marseille à la rentrée 2021 a braqué les projecteurs sur l’état de vétusté des écoles de la ville, victimes d’un défaut structurel d’entretien depuis de nombreuses années. La majorité des 474 établissements se trouvent dans un état de délabrement avancé, et selon le chef de l’Etat, 174 écoles marseillaises sont considérées dans « un état de délabrement tel que l’apprentissage y est impossible » (France Bleu). 

La situation était déjà connue : des audits ont été réalisés en 2019 et 2020, et la municipalité a voté un premier budget complémentaire de 85 millions d’euros en mars 2021. Mais ce dernier est largement insuffisant pour améliorer les conditions d’accueil, rattraper le retard de maintenance et relever le défi de la transition énergétique. C’est donc au final un plan de 1,2 milliards d’euros qui a été débloqué, en partie financé par l’Etat français. (Europe 1). 

 

La Ville de Marseille avait besoin de prioriser les choix en fonction de critère objectifs et chiffrés, elle a donc choisi de s’équiper d’un logiciel de gestion prédictive pour piloter ce vaste chantier. 

 

L’approche d’Oxand 

 

Dans un tel contexte, l’accompagnement d’Oxand permet d’approfondir l’analyse technique (Etats et Risques des différents lots et composants de chaque bâtiment) et financière avec les données utiles et les sachants de la collectivité, de définir une trajectoire fiable d’investissement pour améliorer durablement la situation, de préparer et objectiver les budgets futurs, de passer à une politique de maintenance préventive, et d’intégrer l’amélioration de la consommation énergétique des bâtiments pour répondre à l’intégralité de ses enjeux.

 

Collèges, lycées, écoles : tous concernés ! 

Les écoles de Marseille ne sont pas les seules concernées par l’urgence de rénover son patrimoine scolaire. Des collectivités de toute taille en France ont inscrit cet enjeu dans leur agenda.  

La Ville de Nantes, par exemple, a mis au point un schéma directeur qui vise à investir près de 220 millions d’euros d’ici à 2025 pour réhabiliter et agrandir 23 écoles, et en construire 6 nouvelles. Cet investissement est rendu nécessaire par la croissance démographique, certes, mais aussi par les attentes des citoyens : confort thermique des bâtiments, qualité des installations sportives, végétalisation des cours d’écoles, sécurité des bâtiments de restauration… Autant de points mis en évidence par les concertations citoyennes. Sans parler de l’urgence climatique, qui oblige tous les gestionnaires de patrimoine à se pencher sur la consommation énergétique des bâtiments publics. 

Les collèges, gérés par les départements, et les lycées, administrés par les régions, ne sont pas en reste. Près de 40 % de ces infrastructures ont plus de 50 ans. 

Le cas de la région Île-de-France a fait couler beaucoup d’encre : un tiers des lycées sont considérés comme délabrés, et un plan d’urgence a été lancé en 2017 pour rénover les lycées de la région, pour un budget de 6 milliards d’euros. 

Le département du Pas-de-Calais, utilisateur d’Oxand Simeo, a de son côté budgété 51 millions d’euros en 2021 pour la rénovation de ses collèges (pasdecalais.fr). 

 

Le défi climatique au coeur de la rénovation du bâti scolaire

Au-delà des problématiques de vétusté des bâtiments, il est essentiel de prendre en compte les enjeux climatiques et environnementaux dans les projets de rénovation du bâti scolaire.  

Avec 30 % de la consommation d’énergie des bâtiments communaux, les établissements scolaires sont le type de bâtiment le plus consommateur d’énergie pour les collectivités. Ces bâtiments, dont beaucoup ont été construits avant les années 1970, sont souvent mal isolés, mal aérés. Ils sont en outre mal adaptés aux grandes vagues de chaleur. 

Les collectivités ont donc tout intérêt à définir une feuille de route réaliste pour la transition énergétique des bâtiments scolaires. Non seulement il s’agit d’une attente légitime des citoyens, mais c’est également une obligation légale : les collectivités sont soumises au Décret Tertiaire, qui les contraint à réduire leur consommation énergétique de 40% d’ici 2030, 50% d’ici 2040 et 60% à l’horizon 2050. 

L’État accompagne les collectivités dans ce défi, notamment via le Plan de Relance mis en place par le gouvernement : sur les 100 milliards d’euros qui seront distribués, 7 milliards sont attribués à l’investissement des collectivités locales pour la rénovation énergétique des bâtiments. Et cela ne concerne pas que les grandes villes : des petites mairies, comme celle de Villeneuve-La-Rivière, ont déjà bénéficié du Plan de Relance pour financer la rénovation énergétique de leur école. 

Les leviers pour améliorer la performance énergétique de ces bâtiments sont connus : 

 

  • Réduire les besoins en énergie de ces bâtiments,
  • Mettre en place des systèmes de chauffage plus efficients,
  • Avoir recours aux énergies renouvelables. 

 

La Ville de Nantes, par exemple, prévoit d’installer des panneaux photovoltaïques sur une quinzaine d’écoles, un dispositif qui permettrait de couvrir jusqu’à 30% de leur consommation d’énergie. 

Chez Oxand, nous avons développé une forte expertise dans l’accompagnement des gestionnaires de patrimoine vers une plus grande sobriété énergétique. Nous les aidons à collecter les données sur leur consommation, à exploiter ces données et à procéder aux bons arbitrages en termes d’investissement. Notre solution permet aux collectivités de savoir, pour chaque bâtiment, quel serait l’impact des travaux de rénovation sur la consommation à long terme : ainsi les enjeux liés à la transition énergétique sont intégrés dans le Plan Pluriannuel d’Investissement. Grâce à Oxand Simeo, les collectivités ont toutes les cartes en main pour optimiser l’impact écologique de leur stratégie patrimoniale. 

 

rénovation bâtiment scolaire

 

Définir une trajectoire pour la rénovation du bâti scolaire

Chaque collectivité doit définir une trajectoire pour la rénovation de ses infrastructures scolaires, et se donner les moyens de suivre dans le temps l’efficacité et la faisabilité de cette trajectoire. Pour cela, il est indispensable de se baser sur des données fiables et objectives, afin de prioriser les chantiers, d’anticiper les pics budgétaires, et de suivre l’efficacité des actions menées pour pérenniser la gestion de son patrimoine.  

C’est tout le sens de la méthodologie Oxand, fondée sur une utilisation intelligente de la donnée : 

 

  • Collecter les données de votre patrimoine 
  • Évaluer l’état de vétusté et la performance énergétique des actifs 
  • Evaluer les risques et les opportunités associés 
  • Modéliser l’évolution des actifs, dont le vieillissement 
  • Définir un Plan Pluriannuel d’Investissement budgété et scénarisé 

 

Les défis à relever par les gestionnaires et les élus sont nombreux : qualité du bâtiment, maîtrise des risques, enjeux de rénovation énergétique. Pour y répondre, il est nécessaire de pouvoir s’appuyer sur une approche prédictive de la gestion du patrimoine, et sur une méthodologie éprouvée. Sans pour autant déployer une usine à gaz, car les décideurs ont besoin d’outils simples et intuitifs pour prendre des décisions éclairées. 

 

 

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